Prédications

Toutes ces prédications ont été données lors des cultes de la paroisse réformée de Chabeuil - Châteaudouble.

C'EST A MOI QUE VOUS L'AVEZ FAIT

Matthieu 25, 31 à 4

Nous avons de quoi être déroutés ce matin en lisant ce texte de Matthieu. En effet il nous parle d’un temps qui n’est pas encore arrivé. Il nous décrit aussi comment ce temps se passera, il nous décrit en particulier un temps de jugement où les élus et les damnés seront séparés à tout jamais.
Alors quel est ce temps que Matthieu nous décrit ? Il s’agit ici de la fin des temps, appelé aussi la parousie. C’est le moment où le Fils de l’homme (comprenons Jésus-Christ) « viendra dans sa gloire avec tous les anges, il s’assiéra sur son trône glorieux. Toutes les nations seront rassemblées devant lui. » Est-ce que vous arrivez à vous imaginer la scène ?

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JE SUIS BARUCH !

Jérémie 45, 1 à 5

La période est difficile comme elle l’a rarement été, en tout cas depuis bien longtemps.
Nous sommes toutes et tous éprouvés au-delà même de ce que nous pouvions imaginer : confinement dont nous ne voyons pas l’issu, angoisse liée au terrorisme, dérèglement climatique qui met en danger jusqu’à notre existence même, sans oublier la détresse des migrants en Méditerranée et un peu partout sur la planète. L’horizon semble fermé.
Dieu aurait-il condamné notre monde ?
Le texte proposé ce 14 novembre comme lecture biblique semble répondre positivement à la question et nous plonger un peu plus dans le découragement et le désespoir.

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QUEL EST LE GRAND COMMANDEMENT

Matthieu 22, 34 à 40

A la question « quel est le grand commandement ? », la réponse que donne Jésus dessine une croix, vers le ciel pour l'amour du Père, vers l'horizontal pour l'amour du prochain.
Une fois de plus les pharisiens reviennent à la charge pour tenter de « coincer » Jésus, le mettre à l'épreuve nous dit Matthieu. Je vous rappelle ici le contexte donné par l'évangéliste : ce texte fait suite à la parabole des vignerons assassins où les pharisiens et maîtres de la loi qui se sont reconnus entrent en polémique avec Jésus, et dans le chapitre suivant, il mets dans la bouche de Jésus une critique virulente des chefs religieux et des paroles de malédictions !
Mais revenons à notre texte...

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RENDEZ A CESAR, RENDEZ A DIEU

Matthieu 22, 15 à 22

Étonnant ce petit dialogue dont nous avons gardé comme leitmotiv : « rendez à César ce qui est à César et à Dieu, ce qui est à Dieu ». Mais qu’est ce qu’il y a derrière ce slogan ? En quoi nous concerne-t-il ? À quoi nous est-il utile aujourd’hui ? À quoi nous appelle-t-il ?

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A QUI FAIRE CONFIANCE ?

Deutéronome 8, 17 et 18

Les sondages et l’observation de la réalité sociale montrent que depuis plusieurs décennies persiste et se développe en France un climat de pessimisme et de conflictualité forte. Cette perte de confiance multifactorielle a pour corollaire une forme de défiance envers les autorités instituées, dont les périodes de turbulences sociétales sont un révélateur.
On l’a vu avec l’épisode des gilets jaunes ou lors des manifestations contre la réforme des retraites. Et, sans surprise, avec la crise sanitaire actuelle, source de grosses incertitudes.
Toutefois, devant sa gravité, on aurait pu attendre une confiance renouvelée à l’égard de ceux qui ont à prendre et à mettre en œuvre des décisions lourdes.
Or, ce n’est pas le cas.

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UN VERRE D'EAU FRAICHE

Matthieu 10, 37 à 42

Certains doivent déjà regretter d’être venu au culte ce matin !!!

Il faudrait donc préférer Jésus à sa propre famille ? Il faudrait même préférer la mort à sa propre vie, ne pas se soucier de sa propre existence ? Faut-il faire un choix de Foi qui nous coupe de nos familles, parents, enfants ; Est-cela être digne ? La dignité, chrétienne ?

Je pourrais essayer ce matin de justifier le texte. Bien sur il y a un contexte. L’Evangile de Matthieu s’écrit dans une période difficile à la fois de rupture avec la synagogue, la toute jeune communauté chrétienne se sépare de son lieu de naissance, de sa famille, de son origine qu’est le berceau du judaïsme. Les frères sont divisés. Quel clan choisir, qui suivre, comment se situer entre risque de l’engagement et sécurité du passé ? Il y a urgence à savoir qu’est-ce que c’est qu’aimer, qu’est-ce que c’est que vivre …
Ce contexte expliquerait alors ce radicalisme de l’Evangile. Cette discipline forte des disciples qui sont obligés de faire le choix entre une fraternité d’origine et cette nouvelle famille qui se constitue autour du Christ et de ceux qui écoutent et font la volonté du Père. Mon frère, ma sœur dit jésus devant sa mère et ses propres frères, c’est celui qui fait la volonté de mon Père.

La croix, si récente, si présente, donne ce ton tragique à l’engagement du croyant. Mais faut-il réserver tout le sens de ce texte à une histoire, à un passé, un contexte ?

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UNE HISTOIRE DE SOURIS

Matthieu 13, 24 à 30

Je vais vous raconter une histoire de souris.

Une famille de souris à grandes oreilles vit à l’est du jardin. Et une famille de souris à petites oreilles vit à l’ouest du jardin.
Elles n’ont pas souvent l’occasion de se rencontrer, à tel point que l’existence des autres souris est une sorte de légende qui se chuchote à la veillée, quand elles se rassemblent autour du feu pour se raconter des histoires du temps jadis... Elles racontent qu’un jour, une souris étrange avec des oreilles bizarres est apparue au milieu d’elles, et qu’elles ont été tellement surprises qu’elles ont cru que c’était un fantôme. Jusqu’à ce qu’elle grignote leur trognon de pomme et qu’elle boive leur jus de groseille. Alors là, elles ont décidé que cette souris aux oreilles bizarres était bien trop étrange pour qu’on puisse l’accepter, et elles l’ont chassée.

C’est ainsi que depuis ce temps, les souris de l’ouest détestent les souris de l’est – sans les connaître- et que les souris de l’est détestent les souris de l’ouest – sans les connaître.
Elles racontent des tas d’histoires incroyables sur les choses affreuses que font ces voisines qu’elles ne connaissent pas. Et puis un jour, dans un des coins du jardin, naît une petite souris vraiment très étrange. Elle a une petite oreille, et une grande oreille. Et ça, ça met une drôle de pagaille...

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TOUS AU SERVICE DES PLUS PETITS

Luc 7, 1 à 10

A la lecture de ce texte, la première question qui m'est venue est quelle est cette foi du centurion que Jésus admire et qui va permettre la guérison du serviteur ?

Mais cheminons dans le texte, pour essayer de trouver quelques éléments de réponse.

Tout d'abord, nous lisons que le centurion "entend" parler de Jésus. Certainement qu'il a entendu les récits de guérison qui ont déjà eu lieu à Capernaüm que nous trouvons un peu plus haut dans le récit de Luc et il croit donc que Jésus peut guérir ce serviteur auquel il tient tant. Il décide de tout faire pour atteindre ce but et se faire aider.
Cette confiance peut rappeler aussi les paroles de Paul "la foi vient de ce que l'on entend", et il va mettre en œuvre cette confiance, non pas pour lui mais au bénéfice de son serviteur.

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Un Carême au désert– Prédication préparée pour le dimanche 15 mars 2020

Marc 1, 12-15 - Osée 2,16-18

Chabeuil, le 16 mars 2020

Chers frères et sœurs,

Ce Carême 2020 prend un tour inattendu. La lutte qui s’est engagée contre un ennemi invisible et redoutable, la prise de distance et l’isolement auquel nous sommes contraints ne sont pas sans rappeler l’épreuve du désert que Jésus a traversé, et qui s’impose à nous aujourd’hui.

Une épreuve qui nous incite à vivre une fraternité à distance, celle qui nous dicte de prendre soin de notre prochain… de loin. Avoir le souci de nos proches, c’est aujourd’hui éviter tout ce qui pourrait être un risque pour eux. Prendre garde de ne pas faire tomber les plus petits, les plus faibles, les plus fragiles. Notre Église protestante a traversé bien des siècles de désert et d’isolement. Nos ancêtres huguenots peuvent en témoigner.

Il nous faut donc, dans la foi et la confiance, accepter ces quelques semaines d’un « retour au désert », d’une pratique plus individuelle, plus intérieure, ou plus familiale. Heureusement, la radio, le téléphone, les mails et internet nous offrent aujourd’hui d’autres moyens de rester en contact et en communion. N’oublions pas non plus l’Esprit qui soude notre communauté et intercède pour nous.

Restons donc en contact, prenons des nouvelles les uns des autres. Nous posterons régulièrement des informations et des prières sur notre site internet www.erfchabeuil.org, et nous tâcherons de prendre nous aussi de vos nouvelles. Les visites téléphoniques prennent le relais. De votre côté, n’hésitez pas à nous contacter aux numéros habituels, si vous avez besoin de soutien, ou tout simplement de parler.

Enfin, n’oubliez-pas les ressources (Radio, internet) comme par exemple :

* France Culture, culte le dimanche à 8h30: http://www.franceculture.fr/emissions/service-protestant/

* France Culture, conférence de Carême le dimanche à 16h: http://www.franceculture.fr/emissions/careme-protestant/

* France 2, émission religieuse Présence Protestante le dimanche à 10h: http://www.france.tv/france-2/presence-protestante/

* Radio RCF Drôme-Ardèche : FM 101.5

* vos éphémérides et almanachs quotidiens, et votre Bible qui, même ouverte au hasard, peut être source d’inspiration.

Vous trouverez à la suite la prédication qui avait été préparée pour ce dimanche 15 mars. Nous vous proposons à la fin une prière du pasteur Sören Lenz, Secrétaire exécutif à la Conférence des Églises européennes, et partagée sur toute notre Région Centre-Alpes-Rhône.

Que notre foi nous soutienne, et nous inspire des actes responsables pour traverser ces semaines difficiles. En pensée et en prière avec vous tous,

Pasteure Laurence Guitton  -  Le Conseil Presbytéral

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VIVRE D'UN APPEL

Jérémie 1, 4-8 - 1 Corinthiens 7, 17-24

Châteaudouble, le 11 août 2019

Chers frères et sœurs,

Vivre d’un appel, c’était le thème de notre Synode national d’il y a deux ans, en mai 2018 à Lezay quelque part entre Niort et Poitiers. Un thème qui, même s’il a été le fil rouge du travail de ce Synode, était passé inaperçu car il tombait sur une de ces années où chaque Synode régional est libre de choisir son thème. Il n’avait donc pas fait l’objet d’un débat dans les paroisses. Et pourtant, combien ce thème de l’appel, de la vocation est central dans notre théologie protestante !

Pendant des siècles, l’usage le plus répandu du mot « vocation » faisait référence à la vocation religieuse.

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