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- Catégorie : Prédications
- Publié le dimanche 18 septembre 2022 10:30
- Écrit par Gérémie Nguea
Dans le récit de l’Exode que nous avons entendu, le peuple hébreu, en route au désert vers la terre promise est incertain de son avenir, ce peuple à faim et le fait savoir.
Ce parcours vers la terre promise après des semaines devient difficile, et le peuple est mécontent contre Moïse et Aaron et regrette même la vie qu’il avait en Egypte.
Face à ce mécontentement, ce peule reçoit du ciel une chose inconnue, ‘’ man hou ‘’ en hébreu, qui a donné le nom de "manne" le pain venu du ciel.
Le peuple peut manger et en ramassera, jour par jour, la quantité nécessaire pour tout le monde.
Mais, cela ne suffit pas, le peuple continu à être mécontent malgré des signes venant du ciel et en veut toujours à Moïse et Aaron.
Dans le récit de l’évangile de Jean, on revit une situation un peu similaire.
Malgré les signes que Jésus peut faire pour susciter un discernement, le peuple ne semble pas dans la même vision des choses :« Fais-nous voir un signe extraordinaire. Alors nous te croirons ».
Difficile de voir à travers les signes, l’œuvre de Dieu, et même de cerner qui est Jésus. On le voit, alors que cette foule retrouve Jésus sur l’autre rive du lac, elle lui pose cette question : "Rabbi, quand es-tu arrivé ici ?"
C’est cette question qui préoccupe ceux qui se sont lancés sa recherche : Quel est donc ce nouveau miracle ? Autrement dit, ce sont les faits étonnants qui captivent la foule, au point que tous font la traversée en bateau à la recherche de ce Jésus qui fait des miracles.
Jésus interpelle la foule sur cette attitude : "Amen, amen, je vous le dis, vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé des pains et que vous avez été rassasiés."
En effet, cet épisode fait suite à celui, bien connu, de la multiplication des pains dans l’évangile de Jean.
Dans ce récit, il y a une part de mystère, puisque c’est le récit d’un miracle. A partir de 5 pains d’orge et de 2 poissons, Jésus nourrit en abondance une foule de 5 000 personnes.
Jésus interpelle donc la foule sur la façon dont elle reçoit les signes qu'il produit.
En effet, plutôt que de considérer les œuvres de Jésus comme des signes venant de Dieu, la foule les attribue à un Jésus faiseur de miracles.
Jésus par sa réponse déplace cette foule et l’invite à voir plus loin :’’ Amen, amen, je vous le dis, ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, c’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel ; car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde’’.
On remarque que le mot pain revient d’une manière constante dans le récit de l’exode, ainsi que l’évangile de Jean ; En effet dans le passage de l’Exode, Dieu nourrit son peuple affamé en envoyant la manne. Dans l’évangile de Jean, jésus multiplie le pain et le partage à un grand nombre de personne.
Jésus ne néglige pas cette dimension du pain matériel et même il le distribue en abondance, de sorte que tous sont rassasiés.
Il sait que nous en avons besoin pour nous nourrir et vivre.
Le pain symbolise bien cet aspect de l’alimentation, c’est la base, et le partage est essentiel pour le grand nombre.’’ ‘’Que chacun de vous en ramasse ce qu'il faut pour sa nourriture, un Omer par tête, suivant le nombre de vos personnes, chacun en prendra pour ceux qui sont dans sa tente ‘’
Ce pain trouve son sens dans le partage ; or les contemporains de Jésus, ou même les Hébreux autour de Moïse sont centrés que sur ces besoins matériels et la peur d’en manquer. Ils exigent la satiété, l’abondance et revendiquent toujours.
Ce pain qui nourrit le corps est en quantité limité, il peut venir à manquer, il est périssable.
Il existe un pain qui fait vivre, non pas pour une durée de quelques heures, mais qui peut nous faire vivre éternellement.
Le pain matériel est nécessaire pour vivre, mais n’est pas le pain de vie. Il est périssable alors que le pain de vie est éternel. L’un s’épuise, l’autre est inépuisable. L’un nourrit le corps, l’autre nourrit l’esprit, l’âme, le cœur.
Alors que Le pain matériel peut asservir l’homme par le besoin de toujours plus en avoir, le pain de vie le libère, il le libère de sa peur qui conduit au repli sur soi.
Le pain de vie est donné. Il est gratuit. Il ne peut pas se gagner, et surtout pas par les œuvres, mais il est donné à celui qui suit Jésus.
En entendant ainsi parler, de ce pain particulier, il est normal que les disciples de Jésus lui demandent de leur donner de ce pain pour toujours.
Quel est donc ce pain de vie ?
Nous avons la réponse dans le texte ‘’ c’est celui qui descend du ciel pour donner la vie au monde’’. C’est Jésus lui-même, ce pain qui relie les hommes et qui nourrit leur faim de vie et de liberté. ‘’Je suis le pain de vie’’
La foule voit que Jésus et ses disciples ne sont pas là.
Alors ils montent dans les barques et ils vont à Capernaüm pour chercher Jésus.
Les gens trouvent Jésus de l’autre côté du lac et ils lui demandent : « Maître, quand est-ce que tu es arrivé ici ? »
Jésus leur répond : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : vous me cherchez seulement parce que vous avez mangé autant de pain que vous avez voulu.
Mais vous ne me cherchez pas parce que vous avez vu des signes étonnants.
Ne travaillez pas pour la nourriture qui s’abîme. Mais travaillez pour la nourriture qui dure et qui donne la vie avec Dieu pour toujours.
Cette nourriture, le Fils de l’homme vous la donnera.
En effet, le Père, qui est Dieu lui-même, a donné son pouvoir au Fils. »
Les gens demandent à Jésus : « Qu’est-ce que nous devons faire pour accomplir les actions que Dieu veut ? »
Jésus leur répond : « Voici l’action que Dieu veut : vous devez croire en celui qu’il a envoyé. »
Alors ils lui disent : « Fais-nous voir un signe extraordinaire. Alors nous te croirons ». Quelle action est-ce que tu fais ? Dans le désert, nos ancêtres ont mangé la manne. On lit cela dans les Livres Saints : “Dieu leur a donné à manger du pain qui vient du ciel.” »
Jésus leur répond : « Oui, je vous le dis, c’est la vérité : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain du ciel, mais c’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel. Oui, le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. »
Alors les gens disent à Jésus : « Seigneur, donne-nous toujours ce pain-là ! »
Jésus leur répond : « Le pain qui donne la vie, c’est moi. Si quelqu’un vient à moi, il n’aura jamais faim. S’il croit en moi, il n’aura jamais soif.
Exode 16, 1 à 16
Les Israélites partent d’Élim. Le deuxième mois après la sortie d’Égypte, le 15 du mois, toute la communauté d’Israël arrive au désert de Sin. Celui-ci est situé entre Élim et le mont Sinaï.
Là, dans le désert, toute la communauté d’Israël parle contre Moïse et Aaron. Ils disent : « Le Seigneur aurait dû nous faire mourir en Égypte. Là-bas, nous étions assis près de nos marmites pleines de viande et nous avions assez à manger. Mais vous nous avez fait venir dans ce désert pour nous laisser tous mourir de faim ! »
Le Seigneur dit à Moïse : « Pour vous, je vais faire pleuvoir de la nourriture du haut du ciel. Chaque jour, les gens sortiront du camp. Ils ramasseront ce qu’il faut pour une journée.
Ainsi, je verrai ce que vous valez et je saurai si vous suivez ma loi, oui ou non. Le sixième jour, quand vous préparerez ce que vous aurez rapporté, il y en aura deux fois plus que les autres jours.
Moïse et Aaron disent à tous les Israélites : « Ce soir, vous saurez que c’est le Seigneur qui vous a fait sortir d’Égypte. Et demain matin, vous verrez sa gloire, car il vous a entendus parler contre lui. Vous parlez contre nous, pourquoi donc ? Nous, nous ne sommes pas importants. »
Puis Moïse continue : « Vous verrez que c’est le Seigneur, quand il vous donnera de la viande à manger, le soir, et tout le pain que vous voulez, le matin. Oui, le Seigneur vous a entendus parler contre lui. Nous, nous ne sommes pas importants. Ce n’est pas contre nous que vous avez parlé, c’est bien contre le Seigneur. »
Ensuite, Moïse dit à Aaron : « Le Seigneur a entendu toute la communauté d’Israël parler contre lui. Dis-leur de venir devant lui ! »
Aaron parle à toute la communauté. Pendant ce temps, les Israélites regardent dans la direction du désert.
Tout à coup, ils voient la gloire du Seigneur dans le nuage de fumée.
Le Seigneur dit à Moïse : « J’ai entendu les Israélites parler contre moi. Tu leur diras : “Ce soir, vous mangerez de la viande, et demain matin, vous aurez tout le pain que vous voulez. Ainsi, vous saurez que le Seigneur votre Dieu, c’est moi.” »
Le soir, des cailles arrivent et elles se posent sur tout le camp.
Le matin, le sol est mouillé tout autour du camp. Quand le sol redevient sec, des petits grains blancs, très fins, restent par terre.
Les Israélites regardent et se disent entre eux : « Qu’est-ce que c’est ? » En effet, ils ne savent pas ce que c’est.
Mais Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger.
Voici ce que le Seigneur commande : “Chacun doit ramasser ce qui lui est nécessaire. Prenez-en à peu près une mesure par personne. Tenez compte du nombre de personnes qui vivent dans la même tente.” »