Le temps d'une pause - Vendredi 4 mars 2022

Autour de Luc 14, versets 25 à 33 : De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : "Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple".

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25-26 De grandes foules faisaient route avec Jésus. Il se retourna, et leur dit : Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27 Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suis pas, ne peut être mon disciple.
28-30 Car, lequel de vous, s'il veut bâtir une tour, ne s'assied d'abord pour calculer la dépense et voir s'il a de quoi la terminer, de peur qu'après avoir posé les fondements, il ne puisse l'achever, et que tous ceux qui le verront ne se mettent à le railler en disant: Cet homme a commencé à bâtir, et il n'a pu achever ?
31 Ou quel roi, s'il va faire la guerre à un autre roi, ne s'assied d'abord pour examiner s'il peut, avec dix mille hommes, marcher à la rencontre de celui qui vient l'attaquer avec vingt mille ?
32 S'il ne le peut, tandis que cet autre roi est encore loin, il lui envoie une ambassade pour demander la paix.
33 Ainsi donc, quiconque d'entre vous ne renonce pas à tout ce qu'il possède ne peut être mon disciple.

Jésus nous dit : haïs ta vie, c’est le premier pas sur le chemin. Haïr ta vie, c’est-à-dire ne pas lui accorder toute ta confiance. Haïr ta vie, c’est-à-dire renoncer à faire comme si, malgré tout, elle pouvait être parfaite, par choix.
Si tu ne suis pas le Christ en portant tout ce qui fait ta faiblesse, tes failles, tes fautes, ta désespérance de toi-même, tout ce qui te pèse, tu ne seras pas disciple. Si tu vas au Christ en croyant que tu peux par toi-même échapper à ton désespoir, au vide de sens au creux de ta vie, si tu vas à lui en étant satisfait de toi-même, tu ne seras jamais que disciple de toi-même.
Venir au Christ non par choix mais en réponse à un appel; venir au Christ, non dans l’illusion de notre perfection mais chargés de tout le poids de notre confusion; venir au Christ non en conquérants, mais en mendiants de la grâce... alors, et alors seulement, un souffle de vie renaît, une espérance s’esquisse.
Une promesse que nous ne possédons pas; un amour qui ne nous appartient pas, mais qui nous est donné. Une confiance que nous n’avons pas à gagner, ni à justifier. Une vie nouvelle, encore inconnue, qui peut prendre tous les visages. Une vie nouvelle qui nous permet d’habiter autrement ce monde; d’habiter autrement nos relations à nos proches, à nos parents, nos maris et nos femmes, à nos enfants; d’habiter autrement notre relation à nous-mêmes.

Pascale Renaud Grosbras - Eglise protestante unie